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10 déc. 2006

Conclusion sur le Quotidien

Salut

Vous n'osiez plus en rêver, la conclusion de la retranscription épique du devoir sur le Quotidien:

A la lumière de ces observations apparaît en premier plan la nécessité de donner du sens à sa pratique. Cependant l’éducateur ne doit pas se contenter de le faire lors des réunions d’équipe, ou lors de l’élaboration du projet individualisé du jeune (ou encore lors de son évaluation). Il doit pouvoir mettre du sens sur son action au quotidien. Nous avons vu que les pratiques institutionnelles qui semblent naturelles (le bisou du soir par exemple) méritent d’être interrogées. L’habitude que présente une manière de faire, qui plus est partagée par l’ensemble de ses collègues, ne prémunit pas la pratique du risque de sortir du champ professionnel. Un cadre constitué de règles de vie figées, définitivement acceptées comme « bonnes » par l’éducateur, peut se dévoiler être un facteur de maltraitance institutionnelle (les douches obligatoires) ; et ce sont alors les usagers qui vont le « payer » au quotidien. L’éducateur ne peut pas non plus se contenter donner du sens à sa pratique du quotidien en s’appuyant sur le projet institutionnel (l’heure du coucher/scolarisation) ; cela signifierait qu’il cesse d’avoir en face de lui un individu, à l’histoire et aux besoins particuliers. Sa mission, dont une des valeurs essentielles reste le respect de la personne, l’oblige à toujours considérer l’usager au centre de son accompagnement. Permettre à chaque jeune d’être acteur de celui-ci, de verbaliser la manière dont il le vit, reste le meilleur moyen d’avoir du recul sur son propre travail. Lorsque l’usager prend la parole, il ne manque pas de toujours interroger l’éducateur sur le sens de ce qu’il lui propose. C’est donc la parole de l’usager qui donne du sens à la pratique de l’éducateur C’est enfin cette parole qui va permettre au jeune de s’affirmer -et d’exister- au sein de son groupe de vie, de l’institution, et plus tard dans la société.


15 nov. 2006

Réaction au Projet de Loi contre la délinquance

Bonjour

Je sais je n'utilise plus beaucoup le blog, mais quand je le fais c'est ESSENTIEL.

Et aujourd'hui il s'agit de mettre en ligne une lettre de réaction au projet de loi concernant la prévention de la délinquance, projet qui va être réexaminé par la Chambre ce mois-ci.

Cette lettre est l'initiative d'un groupe indépendant d'étudiants en formation d'éducateurs qui ont souhaité ne pas rester immobiles devant un projet de loi qui suscite pour le moins un Large Débat.

Ce courrier a été envoyé à plusieurs personnalités politiques, institutions, médias etc.. afin que l'on sache que le champs de l'éducation spécialisé, principalement concerné par le secteur d'activité que voudrait bouleverser cette loi, s'oppose au projet présenté et fait au Politique ses propres propositions, issues des valeurs que véhicule la profession, de son expérience de terrain, et de sa connaissance du public dont il est question!

Donc cliquez sur les liens ci-dessous pour accéder au courrier, lisez-le (3 pages) , et faites le suivre !!

Soyons VISIBLES!

29 oct. 2006

Salut à tous, ca fait un bon bout de temsp que j'ai pas posé ma plume sur ces pages et aujourd'hui me revoilà!! Je met aujourd'hui en ligne mon dernier écrit de Techniques Educatives concernant le cirque et les arts du spectacle circassien. A tous les lecteurs...

Pour ce module de techniques éducatives, j'avais choisi l'activité Arts du cirque. Ce choix s'est imposé à moi de part la nature du stage que j'allais effectuer au mois de septembre à l'IME "la pépinière" à loos, en effet, je souhaitais mettre en place un projet de jonglerie sonore avec les enfants déficients visuels de l'IME, j'ai donc décidé de m'inscrire dans ce groupe afin de pouvoir me renseigner auprès des formateurs sur la façon de mettre cette activité en place avec des enfants polyhandicapés et de parfaire ma (faible) connaissance de la jonglerie et des arts du cirque en général. Je souhaite aussi par la suite m'orienter vers la musique et l'art dans sa globalité comme moyen thérapeutique et la musique faisant partie intégrante du cirque, je me suis dit que ce stage correspondrait à mes attentes.

Ayant été animateur de CLSH et CVL durant cinq année, j'ai eu l'occasion d'apprendre les prémices de la jonglerie et de pouvoir m'y intéresser de façon plus ou moins approfondie, cela dit, j'avais éprouvé des difficultés à apprendre à jongler seul. Lors de cette semaine de formation et plus particulièrement le premier jour, nous avons eu la chance d'avoir un intervenant qui savait comment nous faire comprendre des techniques qui peuvent sembler difficiles lorsque nous les voyons directement réalisées par une personne passée maître dans l'art.
J'ai donc pu me rendre compte de l'intérêt de la pédagogie dans l'explicitation d'un énoncé, d'une façon de faire ou d'une technique. Nous avons pu au cours de la semaine aborder différentes techniques du cirque telles que la jonglerie (avec des balles, des massues, des foulards, assiettes chinoises, diabolo et anneaux) l'équilibrisme (rouleau américain, fil, balle pour marcher), l'acrobatie (mât chinois, tissus chinois, trapèze de différentes tailles) et nous avons pu aussi nous essayer au monocycle.
Nous avons aussi pu mettre tous ces apprentissages en pratique lors d'un mini spectacle improvisé pour des enfants présents sur le site en même temps que nous, nous avons donc mis en relation la jonglerie et l'équilibrisme, la souplesse des uns avec l'agilité des autres.


Je suis actuellement en stage à l'IME "la Pépinière" à Loos, avec des enfants déficients visuels et polyhandicapés, mon projet pour ce stage est de les emmener à l'école du cirque afin de les familiariser avec le matériel utilisé et de pouvoir mieux comprendre les techniques de création d'un spectacle. Je travaille actuellement avec du matériel adapté, à savoir des balles de jonglages sonores qui permettent à ces enfants de savoir ou se trouve une balle dans un mouvement de jonglerie, en effet la jonglerie n'est pas uniquement visuelle mais elle est aussi sonore comme le cirque en général. Je travaille aussi sur l'adaptation d'un conte musical créé par les Ogres de Barback "la pittoresque histoire de Pitt Ocha" et mis en musique par un collectif de groupe de la nouvelle scène française. J'ai ainsi adapté le texte de l'histoire (cf. annexes) en le raccourcissant et en y intégrant les enfants pour qu'il puissent jouer eux aussi avec la musique.
J'ai aussi en cours pour ce projet un apprentissage de la jonglerie sonore en leur faisant reproduire des sons que l'un ou l'autre d'eux auront faits en premier.

Le cirque me semble un bon support à l'accompagnement psychomoteur pour les enfants, en effet le fait de jongler leur apprend la décomposition des mouvements, la coordination et le positionnement dans l'espace; l'équilibrisme et les acrobaties leur permettent de se rendre compte de la place qu'occupe leur corps dans l'espace, de se familiariser avec leur corps et d'être plus a l'aise, cela permet aussi de travailler la condition physique et leur fait faire du sport en passant par le plaisir.
Le cirque peut aussi permettre une socialisation puisqu'il s'agit d'une notion de groupe, en effet le cirque ne se fait pas seul mais en réponse à un stimulus émit par une autre personne, il s'agit là d'un jeu de "questions-réponses" entre protagonistes et donc la socialisation est importante et la notion de groupe indispensable. Permettre un rapprochement des éléments du groupe passe aussi par le fait de se tenir informé de la progression de chacun dans chacun des arts du cirque, demander de l'aide à l'un ou l'autre pour s'améliorer ce qui permet un renforcement des liens dans le groupe.


"Nous étions de tous les pays et ne formions qu'un seul peuple, nous étions de toutes les religions et n'avions qu'une seule foi. Puissent les jeunes apprendre à connaître le cirque et à lui redonner la place qu'il mérite."
Jérôme MEDRANO 1907-1998
Fondateur et Clown du cirque Medrano

27 avr. 2006

Le quotidien / Le repas / ca se passe comme ça chez..non non pas de pas de pub sur ce blog!

Salut!!

Bon sang ça faisait longtemps.. J'ai cru que le blog était mort.. Faut dire que mon co-administrateur ne m'a pas beaucoup soutenu (tiens mange ds tes dents..ahahaha ) Pour les news j'ai fini mon lonnnnng stage à l'IMPro et je suis revenu depuis 2 semaines sur mon lieu d'apprentissage, une MECS (je rappelle!). Et c'est un peu Apocalypse Now, les jeunes font voler leur projet en éclats, je tape des journées 9h-24h (oui bon une seule, mais il n'est pas rare que je finisse à cette heure là quand même) En tout cas c'est passionnant..il se passe plein de choses, il y a plein de travail à faire, et donc plein de trucs à raconter: trop de trucs en fait.;et puis en rentrant j'ai un peu envie de décrocher..c'est peut-être pour ça que les éducs ne communiquent pas beaucoup sur leur boulot..je relève le pari! Et en attendant je cède à la facilité en vous "copiant-collant" la quasi-fin de l'écrit sur "le quotidien", parce que quand on commence quelquechose et bien on va JUSQU'AU BOUT!! (ça c'est un traumatisme de mon passage à l'IMPro..c'est rien ça va passer..j'espère..)

Le projet d’établissement, différent d’une structure à l’autre, et selon le public accueilli, induit un accompagnement éducatif des moments du quotidien qui va varier selon l’institution. Les premiers repas que j’ai pris avec les jeunes déficients mentaux de l’I.M.Pro. m’ont, par exemple, réellement interpellé. Le calme et le silence presque absolu des usagers -au milieu d’une journée rythmée par leur fréquentation des divers ateliers de l’établissement- me semblait contradictoire avec ce moment de détente et de relâchement que représente pour moi le repas. J’avais l’impression, lors de mes premières semaines de stage, que les éducateurs ne remplissaient alors pas leur fonction, dans le sens où la convivialité du moment et la discussion avec les jeunes ne paraissaient pas être leur principale préoccupation. Je trouvais ce fait assez surprenant, car mon habitude des repas pris en M.E.C.S m’avait habitué à devoir contenir la parole des jeunes plutôt qu’à la faire naître ! En M.E.C.S., le repas est un moment particulier car il est une des rares occasions pour le groupe d’être réuni au complet. Cette situation permet de voir s’exprimer la nature des relations entre les jeunes, les conflits et les tensions sous-jacentes. C’est l’espace privilégié de la parole, le moment où les difficultés (et les sentiments des jeunes) peuvent être verbalisés. La discussion est alors prépondérante, car nécessaire aux bonnes relations entre les jeunes ; elle est de ce fait essentielle pour qu’il y ait une bonne ambiance au sein de leur cadre de vie. Reconnaissant le caractère indispensable de l’espace de parole qu’offre un repas partagé avec les jeunes, comment expliquer que cette place semble si peu importante durant le déjeuner des jeunes de l’I.M.Pro ? Je n’ai trouvé qu’une explication à cette observation, et elle tient à la différence des publics concernés. Les jeunes de l’I.M.Pro. présentent des déficiences mentales légères, moyennes, et graves. L’accompagnement des éducateurs durant le repas peut consister à leur permettre d’acquérir soit des techniques de base -tenir ses couverts, couper ses aliments, se servir soi-même sa boisson- soit un comportement social adapté –ne pas crier, ne pas chahuter, ne pas éructer !-. Il faut aussi comprendre que l’ambiance relativement silencieuse de ce moment est essentielle pour les jeunes qui sont en plein apprentissage des techniques que nous avons citées précédemment, tant il est vrai que celui-ci leur demande une concentration et une attention complète. On voit bien, avec cet exemple, que l’accompagnement du quotidien dépend du choix des priorités éducatives que l’on veut travailler avec le public accueilli dans une institution donnée.

4 avr. 2006

La Toilette (part 2) / Ou la reconstruction du quotidien

Salut!!

Allez, je me fends d'une intro pour signaler que je ne sais plus moi même quelle est la part de vérité et la part romancée de ce qui va suivre..si tout était aussi simple ça se saurait!



Ce recul que nous avons pris sur notre pratique n’a cependant pas résolu tous les problèmes que nous rencontrions pour que ce moment se passe sans difficulté pour tous. La douche et le bain, moments que nous aurions souhaités être des instants de détente pour les jeunes, n’ont pas cessé d’être vécus par eux comme une contrainte. Nous étions toujours obligés de rappeler à chacun, plusieurs fois par soirée, de « bien vouloir aller se doucher ». C’est une autre réunion d’équipe qui a mis au jour quelque chose d’essentiel. Dans la manière dont nous racontions les diverses situations quotidiennes que nous vivions, les jeunes se trouvaient « d’un côté », et les éducateurs « de l’autre ». Nous n’avions rien changé au cadre de notre accompagnement, alors que les jeunes du groupe, eux, n’étaient plus les mêmes. Leur cadre de vie était donc un cadre contraignant, qui ne leur correspondait pas. Ces adolescents, que nous avions du mal à « cadrer », et qui nous posaient tant de problèmes que nous en parlions comme autant d’ « adversaires », puisque nous nous situions dans des « camps » différents, pourquoi ne pas leur proposer les outils de la réconciliation. Nous leur avons donc proposé de tenir ensemble chaque semaine une réunion de groupe, dans laquelle nous pourrions parler de tout ce qu’ils vivaient dans celui-ci. C’est dans ces réunions, après avoir évoquer plusieurs point de désaccord avec le règlement général du groupe, qu’ils ont pu, entre autre, participer à l’élaboration du nouveau règlement intérieur. Il ne s’agissait pas bien sûr de leur laisser la possibilité de régler leur vie comme ils l’entendaient, mais bien de réfléchir ensemble à la meilleure manière de vivre ensemble. Les jeunes se sont d’ailleurs très impliqués dans leur travail et ont su se montrer raisonnables, au fur et à mesure que le cadre qui réglait leur vie a pris un sens. C’est effectivement ce qu’a permis ce travail avec eux. Les jeunes ne cessaient jamais d’interroger le sens des règles que nous leur proposions, ce que nous avions tant de mal à faire nous même. Quel meilleur moyen, pour prendre en compte l’individu au sein d’un collectif, que de lui donner la parole ?

28 mars 2006

La Toilette / l'école / les douches "collectives" !

Euh..je note ici, pour vous, la présence d'un nouveau lien (dans la colonne "liens"..) dirigeant vers le blog d'une éduc, Catherine, publiée ce mois-ci dans "Lien social", un blog à vue de nez bougrement digne d'intérêt..

Salut!

Bon comme vous vous en apercevez je suis un jusqu'au-boutiste, alors quand je promets que vous aurez l'ensemble de mon devoir portant autour d'une réflexion sur le quotidien, je jure que ce sera une promesse tenue (même si pour moi le copié/collé c'est pas très motivant!) Voici donc la suite, qui porte sur la toilette; or Attention! Après lecture il vous sera désormais impossible de dire "se laver une fois par jour c'est bien, mais deux c'est encore mieux!" Oui mes inros sont de plus en plus pourries, et alors? la suite est mieux, attardez vous..


Sur le groupe dans lequel je travaille en tant qu’apprenti, en M.E.C.S, le moment de la toilette est, comme le coucher, régi par un certains nombre de règles. Celles-ci préexistaient à l’arrivée dans l’Institution des jeunes qui sont aujourd’hui soumis à ces règles. D’après les éducateurs qui travaillent depuis longtemps sur le groupe, ces règles semblent avoir toujours été les mêmes. 1.Le jeune doit se laver deux fois par jour, le matin de la manière dont il l’entend (douche ou lavabo), et le soir par une douche (ou un bain) obligatoire. 2.Les jeunes âgés de moins de quinze ans doivent se doucher avant le dîner, ceux qui ont plus de quinze ans se lavent au choix avant ou après le repas. Le cadre est posé, il est simple et doit fonctionner puisqu’il en a toujours été ainsi. Dans les faits le nombre de problèmes qu’il pose - et le nombre de questions qu’il ne règle pas- est impressionnant. Les jeunes du groupe, qui ne compte aujourd’hui que des usagers arrivés nouvellement dans l’institution, l’ont vécu comme très contraignant et parfois vide de sens. Quel est d’ailleurs le sens du cadre qui régit ce moment de la vie quotidienne ? En collectivité, il semble important que chaque jeune se lave complètement une fois par jour minimum. On explique ainsi la douche vespérale (du soir!!) obligatoire. Cela a-t-il encore un sens lorsque la pratique observée d’un jeune ne laisse pas de doute possible sur le fait qu’il prend systématiquement une douche le matin ? Pourquoi refuser à ce jeune de se laver au lavabo le soir ? Je pense à un autre jeune, d’une dizaine d’années, qui a fait un passage de quelques mois dans l’institution. Parvenir à lui faire prendre sa douche du soir était un vrai combat quotidien, et la source de crises très violentes de sa part. Il nous aura fallu deux mois pour comprendre que son refus de prendre une douche n’était pas le signe d’une contestation de notre autorité, comme d’autres actes qu’il pouvait poser au quotidien, mais l’expression d’une véritable angoisse sur le fait de devoir se laver dans des douches séparées certes, mais dans une salle de bain collective. C’est bien cet espace collectif qui était pour lui insécurisant, car dès lors que nous avons accepté qu’il « prenne un lavabo » le soir, il se présentait plus facilement à l’heure -et lavé- pour le repas. La situation des deux jeunes que nous venons d’évoquer nous oblige à nous poser la question du respect de l’individu au sein d’une organisation collective. C’est ce questionnement, à partir de toutes les difficultés que nous rencontrions pour accompagner les jeunes autour de ce moment du quotidien, qui a fait l’objet d’une réunion d’équipe. Cette première réunion nous a permis de prendre du recul par rapport à la maltraitance institutionnelle qui pouvait naître d’un fonctionnement qui ne tient pas compte du sujet dans son individualité, et qui ne tolère donc pas l’exception. Une autre pratique est donc née, qui nous permettait malgré un cadre inchangé, de tolérer que certains jeunes passent outre ce cadre, s’ils respectaient certaines conditions. Ceci n’a pu être possible qu’en réfléchissant au sens des règles qui fixaient la manière dont se déroulait la toilette du soir.
Et le retour des petites citations tirées au hasard de Graine de Crapule :
Mieux vaudrait peut-être avoir auprès des enfants malheureux de vieux bagnards parés du titre d'éducateur que certaines âmes de bonnes volonté. Car si les uns peuvent dégouter du vice, les autres dégoûtent de la vie honnête.

20 mars 2006

Le Quotidien / Le coucher / The nightmare part2



Salut!

Voilà la suite sur "le coucher", toujours sortie d'un devoir rendu sur le quotidien; un exemple concret, en M.E.C.S., d'une réflexion sur une pratique éducative institutionnelle:

Je souhaite également faire part d’une réflexion, qui a eu lieu en équipe, sur une de ces pratiques des éducateurs qui ne semblait pas avoir besoin d’être interrogée, puisque tous la partageaient. Un quart d’heure avant leur départ, à 22h30 dans le meilleur des cas, tous -y compris moi-même- prenions le temps d’aller dire bonne nuit à chaque jeune dans sa chambre. Ceci nous semblait important dans le sens où, après des soirées épuisantes à devoir faire de la surveillance et de la discipline, ce moment était l’occasion privilégiée pour être dans une relation individuelle avec chaque usager. Ces instants étaient essentiels pour nous car ils nous permettaient de quitter les jeunes dans de « bonnes » conditions ; le simple fait de leur souhaiter une bonne nuit leur indiquant que les disputes qui avaient pu précéder ne faisaient pas de nous des « ennemis aux intentions malveillantes ». Cependant il ne s’agissait pas uniquement de dire « bonne nuit », mais aussi de serrer la main des garçons et de faire la bise aux filles (ce qui est la pratique générale des éducateurs pour dire bonjour et au revoir aux jeunes de l’établissement). Or cette pratique a fait l’objet d’une réflexion dans un autre groupe, qui était aussi concerné par celle-ci, le groupe des petits, qui accueille les enfants âgés de quatre à dix ans. Les éducateurs, après l’arrivée de nouveaux jeunes dans leur groupe, avaient observé que le « bisou du soir » énervait ceux-ci. Ils s’étaient étonnés que ces enfants puissent alors avoir des comportements érotiques. L’enfant les prenaient dans leurs bras et il était arrivé que l’un deux exécute des frottements masturbatoires. De cet étonnement a émergé l’idée qu’embrasser un jeune dans son lit le soir n’était pas interprété -ou vécu- de la même façon par le jeune et par l’éducateur. Ce constat, soulevé en séminaire clinique, c’est à dire lors d’une réunion qui réunit l’ensemble des éducateurs de la Maison d’Enfants, ainsi que les chefs de service et les psychologues, a rappelé à tous que la chambre était un espace privé, et que la problématique souvent sexuelle du public que nous accueillions pouvait nous laisser penser, a priori, que cet espace avait pu être violé auparavant. Il fallait donc leur restituer cet espace en cessant ces pratiques. La plupart des éducateurs continuaient cependant à défendre cette pratique en argumentant sur le fait qu’elle traduisait une demande de la part des jeunes, qui pouvaient s’expliquer par les carences affectives dont ils avaient été « victimes ». En outre, comment expliquer aux jeunes que l’on n’irait plus le soir leur souhaiter « bonne nuit » dans leur chambre ? Au terme de cette réunion, chacun s’est engagé à essayer, dans son groupe, à ne plus dire « bonne nuit » aux jeunes dans leur chambre, mais éventuellement dans les pièces collectives. Dans les faits, ceci n’a nulle part posé de difficulté de la part des jeunes. Il a suffi aux éducateurs de leur signifier verbalement que désormais ils leur diraient « bonne nuit » en dehors de leur chambre, ce qui n’a soulevé aucune objection de la part des jeunes. Les éducateurs se sont alors aperçus que cette pratique n’était pas l’expression d’un besoin des jeunes, mais plutôt celle des éducateurs, et l’expression de leur affection plutôt que celle de leur professionnalisme. C’est évidemment un constat très difficile à accepter, d’autant plus que cette pratique était partagée par l’ensemble des éducateurs, et n’avait de ce fait jamais été remise en question. Cet exemple montre bien la nécessité pour l’éducateur de toujours s’interroger sur sa pratique, et de lui donner du sens en prenant en compte sa mission et le respect de l’usager. S’il est vrai que les éducateurs ne disent plus « bonne nuit » aux jeunes dans leur chambre, la pratique qui consiste à leur dire « bonjour » et « au revoir » en leur serrant la main, ou en leur faisant la bise -qui a parcouru les débats lors la discussion que nous venons d’évoquer- semble oir été laissée de côté. Cela montre à quel point il est difficile de remettre en question une pratique quotidienne qui s’inscrit dans les habitudes institutionnelles.

18 mars 2006

Le Quotidien / Le coucher / The nightmare

Salut!!

Ca y est la formation me laisse un peu de répit..pour combien de temps? En attendant voici une réflexion sur les rapports entre le cadre et la maltraitance institutionnelle..


Dans la M.E.C.S. où je suis apprenti, le coucher est un moment particulièrement redouté par les éducateurs. Quelle que soit la manière dont s’est passée la journée, une tension est systématiquement palpable autour de 22h. Il faut savoir que deux règles importantes régissent ce moment. La première : en semaine, les jeunes qui ont moins de quinze ans doivent être couchés à 21h30. Ceux qui ont plus de quinze ans doivent l’être à 22h. La deuxième : Lors du départ de l’éducateur, à 22h30, les lumières des chambres doivent être éteintes et les jeunes ne doivent pas en sortir.
Le première règle n’est pas vide de sens : elle exprime la nécessité, pour les usagers les plus jeunes, d’avoir un sommeil d’une durée plus longue. Cette règle est institutionnelle. Elle régit la manière dont doivent se dérouler les couchers dans l’ensemble des groupes de l’Institution (en tout cas ceux qui accueillent un public de la même tranche d’âge, les 13-18 ans). C’est donc une règle qui s’impose à l’éducateur, et au groupe, indépendamment de leurs volontés. Il semble cependant que les éducateurs l’utilisent aussi car elle leur fournit un outil intéressant pour organiser le coucher. Il sera pour eux en effet a priori plus simple ne pas devoir envoyer tous les jeunes se coucher au même moment. En cas de difficultés posées par l’un d’eux, l’éducateur n’a pas à gérer l « effet groupe », et peut se pencher sur les difficultés réelles du jeune qui ne veut pas rejoindre sa chambre.
La deuxième règle n’est pas l’expression d’une intention éducative, mais une nécessité due au fonctionnement de l’institution. Les nuits sont assurées par un veilleur de nuit qui travaille parfois en doublure, mais le plus souvent seul, pour encadrer l’ensemble des groupes. Ceci représente en semaine une cinquantaine de jeunes, et cinq bâtiments différents. Les difficultés qu’ont pu connaître les veilleurs durant leurs nuits il y a quelques années (et les cadres de permanence) expliquent l’importance qu’attache l’institution à ce que les jeunes ne se déplacent plus après le départ des éducateurs.
Les deux règles que nous venons d’évoquer, si elles ne sont pas vides de sens et peuvent s’expliquer, laissent-elles la place à l’écoute éducative de la problématique de l’usager ? Comment celles-ci sont-elles expliquées à -et entendues par- l’usager ?
Il faut d’abord rappeler que ces deux règles ont été fixées en fonction du projet de l’établissement, un internat, qui établit que les jeunes doivent être scolarisés. L’heure du coucher ne prend son sens, vis-à-vis des usagers, que parce que ceux-ci devront se lever le lendemain pour aller à l’école. Or, la scolarisation d’un jeune n’est pas quelque chose de simple et d’acquis lorsque celui-ci entre en Institution. La M.E.C.S. est en effet agrémentée pour accueillir des jeunes placés par la Protection de l’Enfance. Les usagers sont donc, pour la plupart, placés car ils ont été victime de maltraitance physique, sexuelle, ou de carences affectives et éducatives importantes. Ils peuvent être méfiants vis-à- vis de l’adulte, dans un sentiment d’insécurité et d’anxiété permanent. Ils ont pour la plupart été déplacés de familles d’accueil en foyers d’hébergement et n’ont « posé leurs bagages » nulle part. Supposer alors que la scolarisation d’un jeune qui entre dans l’institution est un acquis, signifie que l’on passe outre ses besoins essentiels, sa demande de sécurisation, et d’un lieu qu’il puisse enfin considérer comme le sien. Aujourd’hui, la moitié des jeunes du groupe sur lequel je travaille n’est plus scolarisée, et nous privilégions un accompagnement qui leur permette de s’installer dans l’établissement. Nous nous heurtons chaque soir encore à cette règle institutionnelle qui fixe l’heure du coucher.
Cette règle perd aussi son sens dès lors que l’on tient compte de la problématique de certains usagers, pour lesquels le coucher est un moment extrêmement anxiogène. Il faut garder à l’esprit que la chambre, et le lit, sont des espaces dans lesquels les jeunes placés ont pu connaître des moments très difficiles. Le coucher est aussi le moment de la journée où le jeune va se retrouver face à soi-même, à son histoire, et pendant lequel tous ses problèmes vont se réveiller dans sa pensée. On voit bien alors qu’une règle qui fixe une heure de coucher qui ne tient pas compte de ces données peut être synonyme de maltraitance institutionnelle, si elle est appliquée à tout prix. La seule solution, pour les éducateurs, consiste alors à cumuler les heures supplémentaires, en attendant que le fonctionnement soit réfléchi en équipe, avec le chef de service. Pourquoi ne pas éventuellement mettre en place un système de veillées qui permette de respecter le rythme de l’usager ?

7 mars 2006

Introduction / Le Poids de l'Institution, le Choc des groupes

Salut!

Désolé les écrits de la formation ont complètement bloqué mes deux dernières semaines. L'un deux était intitulé : Le Quotidien. Ca tombe bien c'est le sujet de ce Blog..
(Il faut savoir que j'ai écrit ce truc en un week-end, alors je n'ai pas de recul par rapport au propos; commentaires bienvenus!)

Le quotidien est l’espace et le temps du travail de l’éducateur. C’est aussi l’espace et le temps de vie de l’usager. L’encadrant et le(s) jeune(s) s’y rencontrent dans une perspective différente. Pour l’un c’est le moment privilégié pour observer le jeune, tant la façon qu’a celui-ci de vivre les différents temps du quotidien peut être chargée de sens. Pour l’autre, les grandes étapes du quotidien que sont le lever, le repas, la toilette, le coucher, qui a priori sont des moments naturels de la vie, peuvent se révéler comme autant d’épreuves à traverser. On peut noter deux raisons à ceci.
La première : si un coucher, chez soi, s’inscrit dans la normalité, rejoindre sa chambre dans un internat rappelle au contraire que l’on ne vit pas auprès des siens. Chaque étape de la progression d’une journée rappelle à l’usager qu’il n’est pas chez lui. C’est alors son histoire, et sa problématique, qui lui est renvoyée.
La deuxième : c’est la notion de groupe. Nous parlions du quotidien de l’éducateur, et de celui de l’usager, c’est oublier que la rencontre de ceux-ci se fait généralement au sein du groupe (c’est toutefois le cas des structures que je vais évoquer dans la suite de cet écrit). La collectivité est le troisième intervenant dans la relation éducateur-usager que ces derniers entretiennent au quotidien. C’est cette triple relation dans l’organisation du quotidien qui donne le contexte de l’intervention éducative. Quelle est alors la marge d’action qui permet à l’éducateur d’intervenir auprès d’individus, tout en permettant une vie collective? En effet, l’éducateur peut être soumis, dans son accompagnement, à une double contrainte :
La première est institutionnelle : l’établissement dans lequel il travaille oriente son action. On peut penser bien sûr au projet institutionnel, qui fixe des objectifs éducatifs généraux qui orientent l’accompagnement au quotidien. La structure fixe par ailleurs des règles générales de fonctionnement dans lesquelles toute liberté d’organisation n’est pas possible. Il existe ensuite au sein de chaque structure des pratiques éducatives particulières, qui sont assimilées par l’éducateur qui rejoint l’établissement. Celles-ci sont souvent l’expression de l’histoire de l’institution, et leur sens demande parfois à être repensé.
La deuxième contrainte est celle qu’exerce sur l’éducateur l’obligation d’encadrer un groupe. Ceci induit que l’accompagnement qu’il va proposer aux usagers devra prendre en compte plusieurs sujets. L’intérêt de l’usager risque de souvent se heurter à celui des autres. L’éducateur doit réfléchir à la manière dont seront élaboré le cadre et les règles nécessaires au bon fonctionnement d’une vie en collectivité. Il doit par ailleurs penser à la place du sujet au sein de règles qui s’adressent à un groupe.
Ce sont ces deux contraintes qui m’ont marqué au sein des deux structures dans lesquelles j’ai eu l’occasion d’exercer : à savoir dans une M.E.C.S.[1]en tant qu’apprenti, et dans un I.M.Pro[2]. en tant que stagiaire. Nous allons voir comment ces contraintes s’expriment, très concrètement, au sein de celles-ci, afin de réfléchir sur l’accompagnement que les éducateurs proposent aux usagers. Nous évoquerons d’abord le coucher, puis la toilette, en M.E.C.S, pour finalement comparer le moment du repas en MECS et en I.M.Pro.

[1] M.E.C.S : Maison d’Enfants à Caractère Social
[2] I.M.Pro. : Institut Médico-Professionnel

28 févr. 2006

La blogosphère s'agrandit!!

Salut!!

Un bonjour au passage pour vous dire que la blogosphère des éducateurs s'agrandit: pour la visiter cliquez sur les liens dans la colonne à droite de l'écran: ils vous mèneront tout droit dans les divers Pays Fantastiques des Educateurs..

27 févr. 2006

Une longue soirée en MECS / 2ème partie / Le plus dur n'est pas la chute, c'est l'aterrissage


Et voilà enfin la deuxième partie tant réclamée!! Il est à noter qu'Amelie s'appelle désormais Murielle..Et oui, c'est aussi ça, l'Autre Monde des Educs..


Il est aux alentours de 23h30.
Basile et Damien devraient être couchés depuis au moins une heure (et moi et ma collègue Murielle rentrés !). Cependant Basile est en crise depuis une heure et refuse d’aller se coucher. Après une escapade sur le groupe situé au dessus du nôtre, il est enfin de retour sur le sien, mais son mal-être est toujours très fort. De plus lui et Damien sont sourds, depuis le début de leur crise, à toutes les tentatives de ma collègue pour qu’ils cessent leur numéro et aillent se coucher.
Basile tourne en rond. Il ne cesse de sortir et de rentrer. Il s’assoit dans la cuisine, seul ; dit ne pas vouloir parler. Je m’assois à côté de lui. Je lui dis que c’est moi qui vais parler.
Je lui dis qu’il n’a pas besoin de parler. Je lui dis que sa souffrance et sa peine se lisent sur son visage. Ses yeux s’embuent(?!?).
Damien revient et s’installe à côté de Basile, qui reprend son attitude narquoise. Damien me dit qu’il ne quitte pas Basile. car il ne « lache pas un ami ». J’essaie de lui faire comprendre que sa présence m’empêche d’aider Basile. Je parviens à faire dire à ce dernier. « qu’il se moque de la présence ou non de Damien », espérant les désolidariser. Damien se moque de cette remarque. Nous restons un long moment tous les quatre (avec ma collègue Murielle) dans la cuisine sans pouvoir faire avancer la situation. Je décide de rentrer dans leur jeu, à savoir leur refus de se séparer pour aller se coucher, et dis à Basile que s’il a vraiment besoin de Damien pour se sentir épaulé ce soir, je peux leur proposer de veiller ensemble dans une chambre, en s’occupant des maquettes d’avion qu’ils se sont sorties plus tôt dans la journée. Damien n’est plus aussi obtus. Il hésite et interroge Basile du regard. Celui-ci nous pose des conditions extravagantes, telles qu’une heure de coucher très tardive, la volonté de récupérer son portable (que nous gardons toujours la nuit). Murielle lui dit que nous ne négocierons pas, notre proposition étant déjà un gros effort de notre part. Il se lève et sort du groupe.
Il rentre aussitôt et fonce dans sa chambre. Murielle m’informe 2 minutes plus tard qu’il prépare son sac et veut quitter le foyer. Je vais le voir dans sa chambre. Je m’assois calmement. Il me dit qu’il ne veut pas parler, qu’il n’a besoin de personne, qu’on ne peut rien pour lui au foyer et que c’est pour ça qu’il s’en va. Je lui demande si je peux lui parler très sincèrement. Il finit par me donner son accord.
Je lui dis alors que je sais que la nouvelle du décès de son Gd-père lui est insupportable (il l’a appris le midi et a n’a pas paru affecté de la journée), surtout car elle remue en lui la mort de son père, qu’il n’arrive pas à surmonter. Je lui dis que le sort s’acharne sur lui et lui demande sans cesse d’être plus fort, que je n’aurais pas la force de supporter la moitié de ce qu’il supporte. Je finis par lui dire que s’enfuir du foyer, c’est chercher à fuir une souffrance qui se trouve en lui, dans sa tête et son cœur. Je lui rappelle qu’il a déjà essayé cette méthode et qu’il sait comme moi que ça ne sert à rien. Il prend son sac et sort du groupe.
Je ne le suis pas tout de suite. Cinq minutes plus tard je sors à mon tour. Il est toujours au seuil du groupe, assis avec ses deux blousons sur le dos, sa capuche sur la tête et son sac à côté de lui. Je lui dis que s’il ne peut pas fuir physiquement sa souffrance, sa seule solution est de l’évacuer, et son seul moyen de l’évacuer est de pleurer. Je rentre sur le groupe et m’assois avec Murielle et le surveillant de nuit dans la cuisine. Nous sommes tous usés et ne voyons pas quoi faire de plus.
4-5 minutes plus tard il rentre et va directement dans sa chambre. Il n’en bougera plus.



Et une petite citation de Paroles d'éducs, au hasard (ou pas..)

Il t'a dit: il faut qu'on se parle. Mais tu n'avais pas le temps avant deux jours. On l'a retrouvé dans son lit baignant dans son sang. Alors, quelle était l'urgence?

14 févr. 2006

Une longue soirée en MECS / 1ère partie / l'Escalade

Ca y est ca démarre!! Des petits comptes-rendus du travail quotidien d'éducateurs!
C'est ça, l'Autre Monde des Educs..


La situation se passe dans une MECS (maison d'enfants à caractère social) Il est 22h20.
Nous sommes au moment du coucher et finissons normalement à 22h30.
Je travaille en doublure avec ma collègue, Amélie.
La journée a été on ne peut meilleure. Les jeunes semblent détendus. Il n’y a pas de tension ni entre eux ni avec nous. Nous avons pu toute la journée travailler le groupe, sans négliger l’« individuel ».
Alors que les jeunes ont tous rejoint leur chambre, Basile, 16 ans, sort avec Damien, 13 ans, par la fenêtre de ce dernier. Nous sortons. Basile et Damien ont grimpé au mur du bâtiment et frappent aux volets d’un jeune du groupe situé au-dessus du nôtre. Amélie leur demande de descendre. Basile répond d’un non ferme et nous ignore tandis qu’il s’énerve sur le volet d’une chambre. M’étant rendu auprès de l’éducateur du dessus (Cyril), pour le prévenir que nos jeunes embêtent l’un des siens, je vois Basile et Damien rentrer sur ce groupe, jusque dans la chambre de Maxime, prétextant avoir quelque chose à lui dire. Ils s’installent et provoquent mes collègues en s’intéressant à tout ce qui leur tombe sous les yeux et dont ils n’ont manifestement que faire. Amélie et Cyril gardent leur calme et répètent leur demande de bien vouloir laisser Maxime dans sa chambre. Basile s‘amuse à frapper Maxime sur l’épaule, de plus en plus fort. Amélie hausse le ton, dit ne pas pouvoir tolérer ce geste. Ils se décident à quitter la chambre, pour s’asseoir sur le canapé du groupe, toujours très provocants. L’éducateur du groupe commence à s’énerver car ils vont réveiller ses jeunes. La patience de ma collègue s’use. La tension monte. Amélie verbalise à Basile qu’il ne lui laisse pas d’autre choix que de le faire bouger de force. Il ne bouge pas. Elle l’attrape par la manche de son blouson. Il se libère en l’insultant, puis reste immobile, muet et furieux. Enfin, contre toute attente, lui et Damien se lèvent et rejoignent seuls leur groupe.


Et une petite citation de Paroles d'éducs, choisie au hasard, c.à.d ben..pas choisie du tout quoi..(ouai..réfléchissez là dessus) :

L'impétuosité des jeunes, le ramollissement des vieux. Violence chez les uns, laisser-aller chez les autres? Qu'est-ce qu'une société ou tout âge de la vie devient un problème?

8 févr. 2006

Célestin Freinet: petit topo



Pour ceux que ça intéresse voici un petit topo sur Celestin Freinet, un des pédagogues à l'origine de la pédagogie moderne (l'enfant au coeur du système éducatif). C'est toujours bon à prendre au moins pour un peu de culture générale, histoire de gagner un peu de fric chez Foucault!

Celestin FREINET
1896-1966


Instituteur en 1920

Courant de pensée libertaire par lequel il faut changer la société par l'éducation qui devient un moyen de socialisation.
Avec René Daniel ils veulent créer une école du prolétariat; Freinet voyage beaucoup pour découvrir d'autres modèles pédagogiques. [Pour la petite histoire il rencontrera même la femme de Lénine, qui est aussi institutrice, et par la suite il s'engagera avec sa femme dans le parti communiste (données importantes pour comprendre sa pédagogie). ]
La pédagogie de Freinet s'instruit du militantisme et de l'engagement. Elle se caractérise par une certaine confiance dans l'enfant, elle s'appuie sur l'élève, ses besoins, ses sentiments et ses aspirations.

Freinet parle de tâtonnement expérimental et de la prise en compte de la fonction de l'erreur dans la démarche scientifique: en clair il revendique pour les "écoliers" le droit d'essayer et de se tromper...
Il faut mettre les élèves au travail en donnant des tâches qui ont du sens (c'est valable pour certains formateurs!!). Cette pratique pousse les élèves à étudier d'eux même. Il prépare ainsi une harmonie sociale par l'harmonie individuelle. Grâce au travail il existe une prise de conscience de la socialisation, le travail social se fait à partir de règles.
Les trois éléments indispensables à la pédagogie Freinet : expression, communication et coopération. Freinet introduit l'imprimerie dans la classe et par ce biais permet à l'enfant d'acquérir une culture technique; mais il doit mettre en oeuvre des compétences de culture manuelle et de culture générale. Le but final est la communication : implication cognitive (donc une démarche d'acquisition de connaissances) et sociale de la part de l'élève.


Conclusion: Pour Freinet il faut construire un sens aux apprentissages en les
ancrant dans un projet.

Et nous remercions Dorothée pour la rédaction (et le partage) de cette note. Il se peut d'ailleurs que nous la retrouvions régulièrement sur le blog, en tant que spécialiste de topos de pédagogie.
(mais ce n'est pas non plus un domaine réservé: participez!)

Ababakar

PS: J'en profite pour préciser un point: quand j'ai ouvert l'Autre Monde etc.. c'était aussi et surtout pour que chacun d'entre vous nous raconte des petits moments de sa vie professionnelle, tant il est vrai que nous vivons, sur nos lieux professionnels, comme dans un Autre Monde..

Le quotidien en Association d'aide aux toxicomanes 1ere partie

Donc voila, je passe à mon tour dans une optique ou je parlerai plus de mon quotidien sans pour autant oublier mon ecrit sur la toxicomanie. En voici une première partie. Bonne lecture à tous.


Pour commencer, il faut savoir que ce stage en toxicomanie, j'ai eu beaucoup de mal a le trouver. En effet, peu nombreuses sont les associations d'aide aux toxicomanes qui acceptent de prendre un stagiare de première année.

La première fois que je suis arrivé sur ce stage, je n'était pas très rassuré, il m'a fallu environ une petite semaine pour m'adapter au milieu dans lequel je me trouvais.

La rencontre avec les personnes accompagnées et l'équipe d'éducateurs s'est faite assez simplement et sans plus d'apréhension. Il est vrai que lorsque l'on rencotre une personne qui a des poings aussi gros que des gants de boxe a cause des injections de subutex qu'il se fait, c'est pas plus rassurant que ça. Mais une fois le premier contact passé, tout va bien.

Alors vous me direz, il nous emmène où comme ça.... Et bien je veux vous emmenez à vous faire partager un peu de ce que je vit tous les jours sur mon lieu de stage.

Je vais pour cela prendre des exemples précis mais tout en respectant le secret professionnel, je ne citerai que les Initailes des prénoms.


Tout d'abord, je vais prendre l'exemple de M. une petite trentaine d'année, il a suivi une cure puis est parti en séjour de post cure. Il est actuellement sous subutex mais il ne le prend pas correctement, en effet c'est un cachet à mettre sous la langue et à sucer. Il est tellement dépendant au geste de se piquer qu'il s'injecte le produit en intraveineuse, ce qui lui cause de graves troubles de la circulation sanguine et provoque des abcès sur ses mains. sans exagerer, il a des gants de boxe a la place des mains.

7 févr. 2006

la toxicomanie 3ème volet


Nous allons maintenant parler de la cocaïne, elle est isue de la feuille de coca qui pousse majoritairement dans les andes et est souvent consommée en infusion et/ou machée pour ses vertues tonifiantes.

La cocaïne sert dès la fin du XIXe siècle d'anesthésique dentaire. Sigmund Freud fait quelques travaux sur ses effets et conseillera l’utilisation locale de la cocaïne en chirurgie dermatologique et ophtalmologique en 1885, avant de la proscrire absolument en 1887. Il la prescrit aussi pour soigner la morphinomanie d'un de ses amis médecins, ce qui s'avère catastrophique.









La cocaïne telle qu'on la connait se présente le plus souvent sous la forme d'une poudre blanche et floconneuse ; plus rarement sous forme de cristaux. La cocaïne ( ou hydrochlorure de cocaïne de son nom scientifique ) qui alimente le trafic clandestin est la plupart du temps coupée - allongée - avec des subtances diverses visant à en augmenter le volume tel que le bicarbonate de soude, le sucre, le lactose, divers autres produits pharmaceutiques... La cocaïne a des effets nooanaleptiques* majeurs similaires à ceux des amphétamines, notamment à ceux de la méthamphétamine.

*Nooanaleptique: substance analeptique qui a pour effet d'augmenter les performances cérébrales en ce qui concerne l'idéation.

La cocaïne augmente la quantité de dopamine dans le cerveau, elle agit comme un désinhibiteur et un amplificateur de sensations.

-> Elle provoque:

->->-> une euphorie immédiate

->->-> un sentiment de puissance intellectuelle et physique ( voir sexuelle ) qui provoque une désinhibition

->->-> une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim.

->A court terme, l'usager risque des troubles du rythme cardiaque et de la pression sanguine, des troubles digestifs, des crampes, des tremblements, des crises d'épilepsie et des saignements de nez.

->A long terme, l'usager risque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins : les tissus, insuffisament irrigués, se nécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes pouvant aller jusqu'à la nécrose des parois nasales chez les usagers réguliers,
l'interruption des menstruations chez les femmes, accidents cardiaques, des troubles de l'humeur : irritabilité, paranoïa, attaque de panique, dépression, une augmentation de l'activité psychique : des insomnies, des amnésies, des difficultés de concentration, tics nerveux...
Une dépendance psychique rapide et forte.


La consommation en sniff favorise les transmissions virales ( hépatites B et C, Sida ) par le partage de pailles.

-> Modes de prise de la cocaïne:

~~ le mode de prise le plus répandu reste le sniff via une paille, l'usager se fait alors une "ligne", un "rail".

~~ il y a d'autres modes de prise tels que "chasser le dragon", qui consiste à inhaler la fumée dégagée de la cocaïne chauffée sur une feuille d'aluminium, le "shoot" ou injection en intraveineuse et le joint.

6 févr. 2006

Recherche de bouquins!!


Salut à vous tous!

Ceci est un message rapide pour lancer un appel:

Je cherche 2 bouquins:

1.un dont le thème serait une réflexion sur le quotidien des éducateurs/comment ils s'en servent pour travailler? (celui-ci semble être l'unique ouvrage dispo..et la référence!! (bientôt une fiche de lecture!! ->->->)


2.l'autre présenterait les différentes déficiences mentales et handicaps mentaux, leurs causes, leurs conséquences sur la personne!!

Merci d'avance
et je compte sur vous
Ababakar

Rappel: pour laisser une info cliquez sur "comments"

La toxicomanie 2ème volet

Voici donc la seconde partie de ce petit écrit sur la toxicomanie


Après la définition de la drogue, nous allons esayer de comprendre les mécanismes qui amènent à la dépendance, tant sur le point psychique que sur la point physique.


-> Sur le point psychique, il faut savoir que la grande majorité des drogues sont des dérivées de l'opium hormis le cannabis qui lui vient du Chanvre.
--> Tous ces produits agissent de différentes façon sur le psychisme et sont donc appelés substances psycho-actives.
Nous allons aborder 3 produits en particulier, à savoir le Cannabis, la Cocaïne et l'Héroïne.

1- Le Cannabis

Il s'agit d'un dérivé de la plante du Chanvre, il se présente générlement sous trois formes différentes: la résine, l'herbe et l'huile.
Le cannabis est une substance psychoactive ou psychotrope, c'est-à-dire qu'elle affecte l'esprit et la volonté.
Selon le mode de prise, les effets commencent à apparaître à partir de 10 à 20 secondes après l'inhalation, d'une demi-heure à plusieurs heures après l'ingestion.
Physiologiquement, le THC (Tetra-hydro-cannabinol) se fixe dans les tissus graisseux et a une
demi-vie de trois à quatre jours.
Les effets recherchés sont un sentiment de douceur
, de calme intérieur et de bien-être, une tendance à rire, une prise de recul sur l'environnement.
Cependant, ces effets recherchés peuvent aussi traduire un mal-être psychique - parfois insoupçonné - et se transformer en paranoïa, crises d'angoisse, nausées, sentiment d'oppression ; particulièrement si le cannabis est utilisé en combinaison avec l'alcool.
Des doses plus fortes peuvent induire une
augmentation de la perception auditive et visuelle, qui peuvent engendrer des hallucinations et conduire jusqu'au bad trip.
D'une manière générale, les effets varient en intensité et en durée en fonction du mode de prise et du taux de THC ainsi que du sujet et de son état physique.
À court terme, les yeux sont rougis, la bouche est sèche, les battements cardiaques accélèrent, un fréquent sentiment de « fringale » apparaît et des pertes de la mémoire à court terme sont usuels. Il est maintenant scientifiquement prouvé que les troubles de la mémoire disparaissent quelque temps après l'arrêt de la consommation.
À moyen terme, s'installent parfois démotivation, sous-estime de soi, intempérance voire dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l'usage prolongé du cannabis et
dépression chez certains patients. Différentes études, à la crédibilité variable, suggérent des liens entre schizophrénie et cannabis
Une faible dépendance physique existe mais elle n'est généralement pas perçue comme addictive, du fait du faible taux d'accoutumance. Des cas de dépendance psychologique ont été constatés.
À long terme, même si les effets ont encore besoin d'être étudiés, on cite cependant des affections durables des voies respiratoires - cancer du poumon, gorge, langue - problèmes liés aux produits de coupe présents dans la résine et au principe d'inhalation de fumée, par définition produit de la combustion - suie, cendre - et sa température élevée à son entrée dans les voies respiratoires. La médecine utilise d'ailleurs un procédé de sublimation du THC pour soigner des patients afin qu'ils ne respirent pas de fumée mais juste la vapeur de THC. Il est aussi question d'une baisse de la fécondité chez l'homme et les effets du cannabis sur le fœtus sont à peu près équivalents à ceux du
tabagisme : bébé de petit poids, naissance avant terme.
Aucune surdose due au cannabis n'a été enregistrée en deux millénaires d'histoire médicale et c'est ce qui contribue le plus à sa réputation de « drogue douce ». La dose létale* estimée du cannabis est de 20 000 à 40 000 fois le niveau d'une dose normale. En comparaison, les médicaments les plus prescrits ont une dose létale autour de 10 fois la dose normale


*létale: Adjectif signifiant qui provoque la mort

Appel à la manifestation

Petit message pour vous dire que demain, le mardi 7 février, auront lieu un peu partout en france des manifestations sociales concernant le CPE (contrat de première embauche) et la revaloraisation des salaires du social.

Pour les résidents de Lille, celle-ci partira de la Porte de Paris à 14heures.


Alors rendez-vous à 14heures demain, c'est pour notre avenir...

3 févr. 2006

La toxicomanie

Alors voila donc une première contribution de ma part à ce blog, la note sur la toxicomanie:

La toxicomanie est une manie qui a pour origine et/ou conséquence une prise de drogue répétée. Elle se traduit par une addiction à une ou plusieurs substances psycho-actives. Cela comprend toutes les addictions comme l'alcoolisme, le tabagisme, la cocaïnomanie, l'héroïnomanie et la morphinomanie, entre autres

Mais plus encore que la toxicomanie, le plus grand problème qui se pose est la Dépendance. Vous me direz, quelle est la différence? Et bien en fait, il existe plusieurs catégories de dépendances:

I. La première des dépendances est la dépendance Vitale, elle regrouppe des actions "normales" qui sont manger, dormir, boire, et surtout respirer.
II. Ensuite, viennent les dépendances Secondaires, qui ne sont pas forcément comparables à des dépendances dans leur sens premier mais qui le sont devenues par perversion de la société...
Il y à l'argent, le travail, les loisirs et d'autres choses.
III. Viennent enfin les dépendances Nocives, celles là sont souvent attribuables à la toxicomanie, on y retrouvera donc le tabac, les médicaments, les drogues, l'alcool.
Passons maintenant à une petite définition de la drogue...
Lorsque je suis en intervention scolaire, je demande aux enfants de Cm2 comment ils pourraient définir une drogue. Ce qui ressort le plus souvent dans leurs réponses est le fait que ce soit "pas bien", comme ils disent.
En fait, les drogues se reconnaissent à trois grandes caractéristiques qui sont les suivantes:
- c'est un produit qui change le comportement de la personne qui en prend
- c'est un produit qui est dangereux pour la santé et qui altère le corps
- et enfin, c'est un produit qui crée une dépendance.
->->Donc, ce que l'on peut dire c'est que si l'on prend un produit qui agit de ces trois manières simultanément, alors ce produit est une drogue.

Me voila, Nouveau rédacteur du blog

Alors voila, un nouveau membre de l'Autre Monde Des Educateurs.

Je suis moi même, tout comme notre cher ami Ababakar étudiant à l'Irts en première année à la différence que je suis en statut étudiant (sans le sou). (bouh!! Il a des trous dans ses chaussures!!)

Bref je vous annonce dès maintenant qu'une note sur la toxicomanie ne devrait pas tarder à faire son apparition sur le blog, en effet c'est un sujet qui m'intéresse particulièrement, étant en stage actuellement dans une association qui s'occupe de toxicomanes.
Alors tout ne sera pas publié en une fois donc surtout, n'hésitez par à revenir pour faire vivre le blog de vos commentaires et impressions.

Pedro

Ps: Comme pour Ababakar, si vous avez des messages et des notes à publier, contactez moi par mail. A bon entendeur...

RePs: Il est à noter que les notes de Pedro seront vertes et les miennes (Ababakar) rouges pour plus de clarté!

2 févr. 2006

du fan-art/du stress d'étudiant/les débuts d'une blogosphère éducative!!

Salut à tous!!

J'ai fait la découverte ce soir d'un autre membre de l'espèce des éducateurs-blogeurs..J'ai l'impression que nous partageons les mêmes raisons pour nous être lancés dans cette aventure..J'ai longtemps hésité avant de vous donner l'adresse de son blog..ouvert en même temps que celui-ci, mais tellement plus beau (C'est plein de jaune!! comme un Van Gogh!!) Mais non courez!! L'adresse est dans mes liens et ça s'appelle "La récolte sera belle"!!

Ca y est c'est le début de la fin..j'ai hier fait une petite "mise à jour' de mes travaux à rendre et c'est Ôch(e?) (chaud en djeuns)..Futurs étudiants pleurez et ne dépensez pas votre Argent pour entrer dans une formation qui va bousiller toute votre vie privée pendant 3ans!! Soyez, ou restez, des CAE!! (oui c'est pour ceux qui connaissent..) Collègues de promo (et co-auteur de ce blog!!), notez dans vos agendas une bonne fois pour toutes: 1.Rendre le travail intermédiaire sur "le rôle de l'ES" pour le 03/03. 2. Rendre le Dossier "le Quotidien" pour le 07/03? 3. Rendre le projet élaboré pour ..quand?? (euh ceci nécessite de savoir ce que l'on fait en stage..oui?.non?..peut-être? hum..tant pis) 4. Et n'oubliez ni de continuer à écrire vos notes d'observations à rendre le 05/05 avec la version définitive du "rôle de l'ES" , ni de prendre des notes en stage, ni pleins de trucs ça y est je sens que ça déborde!!!!

Hum Hum..reprenons nous..La formation ne doit pas être si "prenante" si tu as le temps de continuer à fabriquer tes petites peluches qui n'intéressent Que TOI!!!!
Et la dernière en date est toujours sortie de l'univers "Donjon", copyright Sfar&Trondheim, c'est le pote de Grogro (cf plus bas) et s'appelle Marvin Rouge!! (enfant!)


31 janv. 2006

Loi du 02 Janvier 2002, nous voilà!!

Salut !!

Bon allez un petit topo sur la loi du 02/01/
2002 !! La loi définit 7 principes (article7) et sept outils (aricles8 à 12) mais chaque principe ne correspond pas à un outil!!

Je dois ajouter que ce qui suit ne fait cas que de la 1ère des 5 grandes orientations de la Loi 2002-2, qui sont les suivantes:

1 Affiner et promouvoir les droits des bénéficiaires

2 Élargir les missions de l’action sociale et diversifier la « nomenclature » des
établissements, services et interventions (c'est là qu'intervient la définition des projets d'établissement et de la définition des services qu'ils proposent -accueil de jour, internat, accueil modulé etc...)

3 Améliorer les procédures techniques de « pilotage » du dispositif (en gros c'est pour améliorer le dispositif de l'action sociale en repérant les besoins d'équipements d'un territoire donné, et la répartition de ceux-ci; la volonté d'évaluer les structures s'intègre à cette dimension de la Loi 2002-2)

4 Instaurer une réelle coordination entre les divers protagonistes (Etat-départements, établissements-services; tarificateurs-structures)

5 Rénover le statut des établissements publics

Et pour plus d'infos concernant la manière dont sont concrètement déclinées dans la loi ces grandes orientations je vous engage à cliquer ICI

Les principes:

1. Le respect de la dignité/intégrité/vie privée/intimité/sécurité de la personne.
2. Le libre choix entre une prestation à domicile ou en établissement.
3. Un accompagnement individualisé et de qualité dans le respect d’un consentement éclairé.
4. La confidentialité des données concernant l’usager.
5. L’accès à l’information.
6. Information sur les droits fondamentaux et les voies de recours.

7. Participation directe au projet d’accueil et d’accompagnement.

Les outils :

1. Le livret d’accueil.
2. La charte des droits et libertés de la personne accueillie.
3. Le contrat de séjour conclu entre l’usager et l’établissement.
4. La personne qualifiée.
5. Le conseil de la vie sociale.
6. Le règlement de fonctionnement.

7. Le projet d’établissement ou de service.


Et Hop!! comment tout s'éclaire et se complique à la fois!!!

Description des outils :

1. Le livret d’accueil.
Il donne des repères à la personne accueillie.
Il garantit l’exercice effectif des droits.
Il est un outil de prévention de la maltraitance incluant :
· Une charte des droits et des libertés de la personne accueillie.
· Un règlement de fonctionnement de l’établissement.
· La liste des personnes qualifiées.
Il est remis dès l’admission.
(article 3114-4 du CASF) circulaire du 24/03/04)

2.
La charte des droits et libertés de la personne accueillie.

Elle pose :
· le principe de non-discrimination
· le droit à un accompagnement adapté
· le droit à l’information
· le principe du consentement éclairé et du libre choix
· le droit à la renonciation
· le droit au respect des liens familiaux
· le droit à la protection
· le droit à l’autonomie
· le principe de prévention
· le droit à l’exercice des Droits Civiques
· le droit à la pratique religieuse
· le respect de la dignité


3.
Le contrat de séjour conclu entre l’usager et l’établissement (ou document individuel de prise en charge).

Il détermine les objectifs, la nature de l’accompagnement et les détails de prestation offerets ainsi que leur coût prévisionnel.
Il est établi lors de l’admission.
Il est signé dans le mois qui suit l’admission.
Il es complété dans les 6 moisd’1 avenant précisant les objectifs et prestations adaptées à la personne.

4.
La personne qualifiée.

Elle intervient en cas de conflit entre l’usager, son entourage, l’établissement.
Le préfet et le Président du Conseil Général fixent la liste des personnes qualifiées.

5. Le conseil de la vie sociale.

Il est Composé majoritairement d’usagers ou de leurs représentants,
Le Conseil de la Vie Sociale donne son avis et peut faire des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l’établissement notamment :
· l’organisation intérieure et la vie quotidienne
· les activités
· les projets et travaux
· la nature et le prix des services rendus
· l’affectation des locaux collectifs
· l’entretient des locaux
· la fermeture totale ou partielle sauf cas d’urgence
· les relations de coopération et d’animation développées en partenariat
· le règlement de fonctionnement


6.
Le règlement de fonctionnement.

Il est établi pour 5 années, après avis du Conseil de la Vie Sociale.
Il fixe les objectifs.
Il définit les modalités de fonctionnement.
Il qualifie les prestations.
Il décrit les modalités d’évaluation.

7.
Le projet d’établissement ou de service.

Il définit les droits et obligations des personnes accueillies
Il explicite les axes principaux de l’organisation institutionnelle
Il est établi après consultation du Conseil de Vie Sociale


Voilà voilà!! Ca c'est mon cours sur la loi 2002, mais je peux mettre en ligne quelques documents plus officiels et peut-être plus précis encore si vous me le demandez!!
Et n'oubliez pas de me tenir au courant si ceci a pu vous aider, si quelquechose vous parait faux/incomplet/incompréhensible ou tout simplement si vous avez des conseils pour que la note soit plus claire!! -via les commentaires en bas de note-

A bientôt
Ababakar!!

29 janv. 2006

Fiche de lecture: Regard sur l'abandonnisme



Salut!
Il y a plusieurs intérêts à publier une fiche de lecture sur ce Blog:
1-Pour les futurs étudiants: c'est un modèle pour le jour où ils devront faire les leurs.
(Attention! Les formateurs ne nous ont toujours pas rendu ce travail donc je ne sais pas ce qu'il vaut!)
2-Pour les étudiants en panne sèche ou à la bourre dans leurs dossiers à rendre..c'est du travail tout cuit!
(Mais vraiment c'est pas bien!! N'hésitez pas à me faire parvenir les vôtres..à mon adresse e-mail bientôt dans "mon profil"! Si vous êtes partageurs je les mets même en ligne!)
3.Pour tous, il reste l'intérêt "naturel" de la fiche de lecture: la découverte d'un bouquin, d'un thème, un résumé, les références etc..
(Rien ne remplace la lecture par soi-même!)

Comme d'hab, cliquez sur les images: (recto/verso)


22 janv. 2006

Une activité manuelle: La laine feutrée

Salut à tous!
Aujourd'hui une petite note sympa et très concrète!
Je ne sais rien faire de mes dix doigts et n'ai pas vraiment d'imagination pour proposer des activités manuelles. Autant dire que c'est parfois très handicapant!!
J'ai donc décidé, dans mon parcours de formation, de découvrir le monde des loisirs créatifs..et voici mon premier essai.
Matériel:
1.Un sac de pelotes de laine féerique de couleurs différentes
2.Des aiguilles à feutrer
3.Une plaque de travail en mousse de polyester
4.une paire de ciseaux de couturière
Remarque: à vue de nez l'activité revient à une quinzaine d'euros pour que chaque jeune d'un groupe de 5/6 puisse se faire un petit personnage chacun
Kesako:
L'objectif est de créer des petits personnages en feutrant la laine en volume et à plat et en assemblant les différents morceaux
Ca vous parait compliqué..Don't worry j'ai pensé à tout:
Cliquez sur l'image:

Voilà..même agrandi, le texte est un peu dur à lire mais les images parlent d'elles-même!! Pour ceux qui veulent en savoir plus, avoir pleins de modèles de création, ou des idées pour créer des objets sympas à partir de ces personnages, je vous laisse aller de vous même consulter ce bouquin vraiment facile d'accès!!

Et moi je ne résiste pas à l'envie de vous montrer le personnage que j'ai crée..tout doit sorti de l'imaginaire de Mr Lewis Trondheim, Mr Joann Sfar, et de leur bande dessinée Donjon:

J'ai nommé: GROGRO !!!!