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27 janv. 2007

P'tit con d'fugueur

Salut

Souvenez vous comment vous pouvez les détester ces "p'tits cons d'fugueurs" quand vous ne pouvez pas rentrer chez vous après une dure journée.
Souvenez vous qu'ils ne sont pour vous alors que de la "graine de crapule" et que vous "n'en tirerez rien"
Ensuite écoutez ce qui suit, soyez attentifs aux paroles, et promettez moi d'y repenser à chaque fois qu'un "usager" disparaitra devant vos yeux dans la nuit noire..




15 janv. 2007

L'utilité de l'inutile... ( C'est beau certes, mais aucun mérite ne m'échoit c'est pompé!!

Salut

Je publie au rythme où je veux car c'est mon Blog. No Comment. Il n'empêche qu'en ce moment je reçois des courriers très intéressants d'un éduc qui me mache le travail.. Plus qu'à poster:

(Par contre il est loin d'être sûr que je me fende d'une image!
Mais il ne faut pas que ca vous empêche de lire ce q
ui va suivre, hein? ?? )


Goûtez ce passage tiré du livre "les passions tristes" de Miguel Benasayag et Gérard Schmit (La Découverte)

L'utilité de l'inutile :

Eduquer nos jeunes en ayant recours à la menace est donc une attitude très dangereuse. Dire par exemple : "Si tu ne travailles pas, si tu n'obéis pas, alors il est possible que demain ta vie soit un désastre", est dangereux, précisément parce que nous ne pouvons jamais savoir à quel moment la menace du désastre se transforme pour chacun en promesse du désastre. Cela n'est pas nouveau, c'est précisément la pulsion de mort.

Si les adultes parlent en terme de menace ou de prévention-prédiction, c'est sans doute parce qu'ils pensent que les temps actuels ne sont pas propices au désir, car il faut s'occuper de la survie. Et puis ils se disent qu' "on verra plus tard pour ce qui est de la vie et du désir, quand tout ira mieux". Voilà un piège fatal, car seul un monde de désir, de pensée et de création est capable de développer des liens et de composer la vie afin de produire autre chose que le désastre. Notre société ne fait pas l'apologie du désir, elles fait plutôt l'apologie des envies. Celles-ci sont une sorte d'ombre appauvrie du désir, elles sont tout au plus des désirs formatés, normalisés. Comme le dit Guy Debord dans La société su spectacle, les gens ne trouvent pas ce qu'ils désirent, ils se contentent de désirer ce qu'ils trouvent.

Le grand défi lancé à notre civilisation est donc de développer des noyaux désirants, des pratiques concrètes à même de l'emporter sur les envies individualistes et les menaces qui en découlent. Eduquer au profit de la culture et de la civilisation, cela signifiait -et signifie encore- créer des liens sociaux et des liens de pensée. La menace, elle est iatrogène (oulà ça c’est flippant !!), car elle tend à briser davantage tous les liens qui unissent les personnes. "Armer" les jeunes afin qu'il affrontent le monde qui les attend, ce n'est pas les protéger, c'est au contraire cautionner et développer ce monde dont on prétend les protéger.

Le processus est donc le suivant : plus nous développons la sérialité, plus nous individualisons, plus nous rendons le monde dangereux et plus nous laissons l'urgence, la non-pensée et la tristesse régir nos propres vies. Dans ce monde sérialisé, les jeunes savent mieux que les éducateurs, parents et adultes quelle est la manière la plus efficace de "se protéger et s'armer". Et c'est regrettable car il s'agit d'armes et de forteresses dangereuses, comme le recours à la violence ou à la drogue, l'autosabotage ou la fuite dans la sensorialité.

Non seulement la crise ne nous condamne pas à un utilitarisme forcé sous la menace du pire, mais au contraire la seule issue se trouve du côté du développement de cette profonde et ontologique inutilité de la vie, de la création et de l'amour (euh là bon je suis pas tout à fait d’accord mais bon..). Nous voyons là la possibilité d'ouvrir de nouvelles voies de liens de pensée et de vie qui seraient en accord avec l'anti-utilitarisme propre à la nature humaine et à la vie.


Voilà, et comme promis pas d'image; notez que j'ai supprimé un magnifique passage tiré de la pensée d'un Philosophe chinois qui parlait d'amour et de ..oui si je l'ai retiré ce n'est pas pour en reparler

Et pour finir dans une note de lyrisme engagé: lâchez vos com's!!