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29 nov. 2007

Evaluation

Salut!

Quelques mois plus tard, du nouveau sur ce sujet: Un travail de réflexion est mis en chantier dans ma structure autour des modalités d'évaluation de nos pratiques, dans le cadre de la "Démarche-Qualité"
Dans chaque équipe, deux éducateurs sont conviés à participer à ce travail de réflexion qui va durer entre 6 mois et un an, à raison d'une réunion par mois? et j'en suis!
Donc si vous avez déjà des témoignages à me faire parvenir sur la manière dont vous évaluez votre pratique dans vos institutions, lâchez vos com ^^
Je vous tiendrai au courant ici


Bonjour!

Moi j'essaie déjà de défendre tout ça au niveau de mon institution et je raaaaame!

Dernière réunion générale autour de l'élaboration du projet associatif: c'est parti, il est question d'élaborer un outil d'évaluation interne. Silence. Quel outil? Pour mesurer quoi? Je me sers de mon statut d'étudiant, j'explique qu'il ne faut pas avoir peur de l'évaluation, à condition d'évaluer, par exemple, la pratique en terme de pertinence d'analyse, d'adéquation de moyens en fonction des objectifs etc..

Là le Président s'agite et assure qu' "il va bien falloir en arriver à évaluer les résultats, c'est comme ça, c'est déjà comme ça dans le privé"
Bon je m'affole pas il est pas du métier. Les gens commencent à prendre la parole, timidement, surtout les cadres. Oui bon les résultats ok mais lesquels?

Tout ça pour qu'on dise en fait que les résultats, en gros, c'est les moyens mis en place hein! parce que bon, nous, la M.E., espèce de gros Bip de président de bip, on ne PEUT PAS mesurer notre action en terme d'emploi décroché ni en terme de diplôme obtenu! Sinon je vais bosser à l'ANPE!

Et dire qu'on ne sait même pas comment on va créer cet outil d'évaluation! ET quand je vois comment mes collègues (la plupart sortis de formation depuis un moment) n'ont pas les armes pour se défendre; n'ont peut-être qu'à peine conscience des enjeux! J'ai très peur!

Alors oui vive l'ONES! et je suis prêt à m'engager dans cette voie de réflexion et de militantisme!

A suivre

Ababakar

18 nov. 2007

Objectif O.N.E.S.

Il y a 2-3 semaines, Lien Social présentait une initiative qui m'a parue bien intéressante. les étudiants E.S. de l'EREIS de Bourg-en-Bresse ont créé une association (loi 1901) qui a pour objectif à long terme: une Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés.


Leur asso, appelée Objectif ONES Relais 01, est un relais départemental, et ils espèrent que d'autres étudiants et professionnels se regrouperont aussi en relais dans d'autres régions, pour réfléchir à l'institution de cette instance nationale.


L'asso a pour objet de développer les outils et les lieux de réflexion et d'information utiles à l'éducateur spécialisé et participer à la promotion du métier.


Pour le moment, ils mettent en place des réunions pour faire connaissance, pour se faire connaître, pour présenter le métier...

Site web:
http://www.ones.fr-org/


C'est un grand chantier, un vrai "chantier", qui a le mérite d'exister.
Les assistantes sociales se sont fédérées, elles, elles ont l'ANAS, alors pourquoi pas nous?
N'en avons-nous pas besoin? Pour quelles raisons cela n'existe-t-il pas encore? Notre métier est jeune, il a 40 ans cette année, sommes-nous décidés à le défendre, j'entends sommes-nous décidés à défendre notre qualification et sommes-nous décidés à défendre l'existence future de notre profession? Je n'en suis pas sûre.


Je trouverais intéressant de s'interroger d'abord sur ce que pourrait nous apporter une fédération nationale, ce que nous en attendrions si elle existait, ce à quoi elle pourrait répondre, quel pourrait en être l'intérêt et est-ce indispensable?


Je pense que si l'impulsion était donnée, beaucoup suivraient, mais y a-t-il suffisamment de leaders parmi nous? Accompagner, faire avec, être aux côtés de... nous connaissons, mais organiser avec méthode, décider, élaborer, fait-il moins partie de nos compétences?


Ceux qui me connaissent un peu souriront en lisant la suite... j'ai quelques chevaux de bataille qui ne me lâchent pas et que je ne suis pas prête de lâcher, et qui pourraient peut-être devenir mes raisons perso pour me mobiliser un peu? Je n'en sais rien, en fait. On a certainement tous des causes à défendre, non?
En voici un petit échantillon pêle-mêle:
- réforme du DEES: au rabais? Soyons vigilants et défendons nos spécificités et notre qualification. Je ne suis pas et je ne serai pas technicienne éxécutrice de projets.
- démarche qualité et évaluation interne: risque de dérive: obligation de résultat et plus d'obligation de moyens, au détriment de l'éducatif.
- évolution permanente des publics accueillis, il FAUT garder de la souplesse dans l'action à mener, ne pas enfermer dans des référentiels piégeants = ne pas confondre rigueur et rigidité.
- sens de circulation dans les institutions : les besoins des usagers remontent aux éducateurs qui observent, orientent, diagnostiquent et élaborent des projets qu'ils font eux-mêmes remonter à la direction, et pas uniquement l'inverse. Ce sont les éducateurs les plus à même de cerner les besoins et de chercher une adaptation du service aux besoins et pas une adaptation des personnes au projet du service. A ne pas oublier, même si évidemment, nous avons conscience des contraintes institutionnelles nécessaires à l'existence de toute institution.


Je commence à réfléchir à ce qu'il est posssible de faire à mon petit niveau local. Pour le moment, j'essaie déjà de défendre mes valeurs professionnelles au travail, et de les transmettre aux étudiants ES de l'IRTS où j'interviens. Chacun fait ce qu'il peut, mais je vais réfléchir à "l'extension du domaine de la lutte".