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7 mars 2006

Introduction / Le Poids de l'Institution, le Choc des groupes

Salut!

Désolé les écrits de la formation ont complètement bloqué mes deux dernières semaines. L'un deux était intitulé : Le Quotidien. Ca tombe bien c'est le sujet de ce Blog..
(Il faut savoir que j'ai écrit ce truc en un week-end, alors je n'ai pas de recul par rapport au propos; commentaires bienvenus!)

Le quotidien est l’espace et le temps du travail de l’éducateur. C’est aussi l’espace et le temps de vie de l’usager. L’encadrant et le(s) jeune(s) s’y rencontrent dans une perspective différente. Pour l’un c’est le moment privilégié pour observer le jeune, tant la façon qu’a celui-ci de vivre les différents temps du quotidien peut être chargée de sens. Pour l’autre, les grandes étapes du quotidien que sont le lever, le repas, la toilette, le coucher, qui a priori sont des moments naturels de la vie, peuvent se révéler comme autant d’épreuves à traverser. On peut noter deux raisons à ceci.
La première : si un coucher, chez soi, s’inscrit dans la normalité, rejoindre sa chambre dans un internat rappelle au contraire que l’on ne vit pas auprès des siens. Chaque étape de la progression d’une journée rappelle à l’usager qu’il n’est pas chez lui. C’est alors son histoire, et sa problématique, qui lui est renvoyée.
La deuxième : c’est la notion de groupe. Nous parlions du quotidien de l’éducateur, et de celui de l’usager, c’est oublier que la rencontre de ceux-ci se fait généralement au sein du groupe (c’est toutefois le cas des structures que je vais évoquer dans la suite de cet écrit). La collectivité est le troisième intervenant dans la relation éducateur-usager que ces derniers entretiennent au quotidien. C’est cette triple relation dans l’organisation du quotidien qui donne le contexte de l’intervention éducative. Quelle est alors la marge d’action qui permet à l’éducateur d’intervenir auprès d’individus, tout en permettant une vie collective? En effet, l’éducateur peut être soumis, dans son accompagnement, à une double contrainte :
La première est institutionnelle : l’établissement dans lequel il travaille oriente son action. On peut penser bien sûr au projet institutionnel, qui fixe des objectifs éducatifs généraux qui orientent l’accompagnement au quotidien. La structure fixe par ailleurs des règles générales de fonctionnement dans lesquelles toute liberté d’organisation n’est pas possible. Il existe ensuite au sein de chaque structure des pratiques éducatives particulières, qui sont assimilées par l’éducateur qui rejoint l’établissement. Celles-ci sont souvent l’expression de l’histoire de l’institution, et leur sens demande parfois à être repensé.
La deuxième contrainte est celle qu’exerce sur l’éducateur l’obligation d’encadrer un groupe. Ceci induit que l’accompagnement qu’il va proposer aux usagers devra prendre en compte plusieurs sujets. L’intérêt de l’usager risque de souvent se heurter à celui des autres. L’éducateur doit réfléchir à la manière dont seront élaboré le cadre et les règles nécessaires au bon fonctionnement d’une vie en collectivité. Il doit par ailleurs penser à la place du sujet au sein de règles qui s’adressent à un groupe.
Ce sont ces deux contraintes qui m’ont marqué au sein des deux structures dans lesquelles j’ai eu l’occasion d’exercer : à savoir dans une M.E.C.S.[1]en tant qu’apprenti, et dans un I.M.Pro[2]. en tant que stagiaire. Nous allons voir comment ces contraintes s’expriment, très concrètement, au sein de celles-ci, afin de réfléchir sur l’accompagnement que les éducateurs proposent aux usagers. Nous évoquerons d’abord le coucher, puis la toilette, en M.E.C.S, pour finalement comparer le moment du repas en MECS et en I.M.Pro.

[1] M.E.C.S : Maison d’Enfants à Caractère Social
[2] I.M.Pro. : Institut Médico-Professionnel

4 commentaires:

Anonyme a dit…

j'attends la suite avec impatience

Anonyme a dit…

il est vrai que le jeune se retrouve parfois face à ses angoisses le soir venu, et là est l'ambiguité de l'éduc à savoir intervenir dans un rôle protecteur sans prendre la place paternelle comme maternelle.
une difficulté s'ajoute à cela, la place de chacun. comment faire de l'individualisme tout en gardant la notion de groupe comme repère?

Anonyme a dit…

bonjour,
je viens de découvrir ton blog, très riche et très authentique surtout. Il me vient une réflexion lorsque tu abordes la contrainte institutionnelle : c'est le poids économique...qui en même temps fait partie d'une réalité, pour tous et toutes. Sans tomber dans l'excès d'argent, je réalise à quel point les ES doivent compter sur leurs petits doigts, ou si l'institution manque de véhicules par ex, combien il est parfois difficile d'organiser des rendez-vous, des sorties etc...qu'en penses-tu ?

Ababakar a dit…

Salut Lilou
Honnetement plus le temps passe et plus je pense que "l'aspect économique" qui bloque les éducs pour monter des projets n'est qu'un prétexte pour rester ds la routine, le quotidien, et cacher son mamnque de crétivité. Pour moi un projet bien élaboré, bien argumenté, bien défendu ne peut être qu'accepté. Tout n'est qu'affaire de temps. Courage et Patience. L'obstacle le plus difficile à surmonter qd on veut monter qqch n'est pour moi pas l'argent, mais tient plutôt de la sociologie des organisation.
A plus