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18 avr. 2007

Vite, une pré-ad ! Un autre profil.



P., 18 ans, se présente avec deux A.S. et ses parents. Ceux-ci sont dépassés (les parents, pas les AS quand même) , ils n'en peuvent plus: la fille provoque et teste les limites de ses parents, que ceux-ci n'arrivent pas à poser. Ils cherchent à comprendre, ils se questionnent sur la solution la plus adaptée, car le quotidien est trop lourd. Ils aiment beaucoup leur fille, mais la situation est devenue ingérable: "mauvaises fréquentations", absentéisme scolaire, sorties tardives très tardives, manque de communication, incompréhension de part et d'autre. Retour de baton d'un certain laisser-faire? ère post-Dolto mal interprétée? (Dolto, pas l'ère) . Je ne sais pas. Cette grande-ado-pas-encore-adulte (j'aime bien faire des longs mots composés comme ça, j'en ferai encore) traverse ce passage d'un âge de la vie à un autre, cherchant désespérément le cadre sans le trouver, et revendiquant parallèlement cette liberté pas encore consommée. Mais quoi de plus normal! Qui peut se targuer d'avoir passé cette étape sereinement ? pas moi en tout cas! Passage difficile, certes, mais cela justifie-t-il le placement? Attention, phase de questions, je vais essayer d'être brève.
- Que peut-on répondre? Quelle orientation leur proposer?
- Pas d'antécédent de suivi social, pas de maltraitance, pas de mise en danger, et elle est majeure. Alors... démission des parents? Encore une fois, je ne sais pas. Le besoin de médiation est criant, mais cela justifie-t-il une prise en charge éducative au quotidien, au sein du foyer de jeunes majeurs?
- Si on accepte ces "nouveaux profils", où les "cas complexes" vont-ils être accueillis?
- De plus en plus de parents sont en demande d'aide pour leurs "jeunes-adultes-d'enfants" (je vous l'avais dit). N' existe-t-il pas de service pouvant leur répondre?
- Il y a peut-être une autre problématique sous-jacente, si on refuse l'admission, la famille va peut-être s'y enliser, alors que la prise de contacts avec les services sociaux (phase difficile) est déjà faite.
- Comment se fait-il que des demandes de ce type nous arrivent plus fréquemment maintenant, alors que nous sommes censés accueillir des jeunes filles en grandes difficultés sociales et familiales, dans le cadre de l'agrément de la M.E.C.S.?

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